Henri Brives aurait eu 100 ans aujourd’hui.
Parenthèses imaginaires n’existerait pas si Henri Brives n’avait pas eu l’idée en 1968 d’aménager un petit vallon forestier et marécageux du Périgord vert pour construire « Les fontaines », la première base de loisirs de Dordogne. Alors forcément, c’est un jour un peu particulier et nous avons une grosse pensée pour le bonhomme.
Le bonhomme… Il faudrait sans doute écrire le bon homme lorsqu’on écoute les gens d’ici. Tous le connaissent et chacun a une anecdote ou un petit souvenir à rappeler lorsqu’on évoque Henri Brives. Ils parlent de son caractère bien trempé, de ses projets, de son implication dans la vie locale et on ressent à chaque fois un profond respect et une certaine admiration.
Il faut dire que l’homme est un véritable personnage de roman qui a vécu plusieurs vies où se mêlent d’effroyables épreuves, de belles réussites et de grands moments de bonheur.
Devenu orphelin aux portes de l’adolescence, il démarre dans la vie comme apprenti cuisinier avant d’être happé par les affres de la seconde guerre mondiale… Ses actes de résistance lui coûteront quelques années dans les camps de concentration dont il sortira bien affaibli mais miraculeusement vivant. Nul doute que Dachau ou Buchenwald dont il ne parlait guère ont forgé son caractère, sa détermination, son amour de la vie et son besoin incessant de solidarité et de partage.
Véritable self-made man, il deviendra un brillant chef d’entreprise avec son entreprise de construction bois qui existe toujours à Saint-Pardoux-le-Rivière. Passionné par le Périgord, il n’hésitera pas à s’investir pour son territoire où il exercera les fonctions de maire et de conseiller général. Collectionneur invétéré, il ouvrira même un musée de la carte postale qui ravira pendant plusieurs années les petits et les grands.
Sa base de loisirs, devenue village de vacances au fil du temps avait une place particulière dans son cœur. Les fontaines ont été une de ses plus grandes passions et c’est très émouvant de parcourir les albums photos ou de relire les textes plein d’amour qu’il rédigeait pour en parler.
C’est pour nous une fierté, un honneur et un plaisir de continuer l’aventure… En plus des milliers de raisons qui nous motivent, Stephan le fait en mémoire de l’homme qu’il n’a pas connu mais dont il perçoit la richesse et les valeurs ; Françoise le fait pour son Papa et marche instinctivement sur ses traces avec la même détermination et la même envie de partager son Périgord.
Nous y pensons souvent. Avec joie, devant sa formidable vision qui font de Parenthèses imaginaires un lieu si harmonieux et en râlant parfois lorsqu’on découvre un chalet remonté à la hâte ou des anomalies dans les rares plans qu’il nous a laissés.
Vous pouvez en savoir un peu plus sur la naissance des fontaines et de Parenthèses imaginaires en consultant l’histoire du domaine. Si vous venez nous voir pendant la saison estivale, nous faisons une petite balade commentée qui laisse la part belle aux anecdotes et qui permet de découvrir un pan de la vie du fondateur.
En attendant… il y a qu’une chose à dire… Bon anniversaire Henri, fais nous confiance, on prend soin de ton petit paradis.