Archives for janvier 2024
Enquête statistique sur la santé du tourisme rural
Nous avons reçu récemment un questionnaire de la région pour mesurer la santé financière et économique des entreprises de tourisme collectif. Nous félicitons la région de la Nouvelle Aquitaine pour cette démarche.
Malheureusement, le questionnaire est perfectible comme toute démarche de ce type car il n’aborde que les aspects comptables pour mesurer la bonne santé financière des entreprises auditées. Ce n’est pas suffisant, les entreprises ne sont pas seules responsables de leur bonne santé financière.
Or, les aspects économiques et financiers d’une entreprise se déterminent bien au-delà de ses résultats comptables, de ses investissements, de la volonté de ses dirigeants. Elles font partie d’un tout : territoire d’implantation, politique territoriale, contexte économique…
Une entreprise touristique est implantée sur un territoire et l’attractivité ou non de celui-ci influe directement sur sa viabilité financière. Plus un territoire est dynamique, plus il est attractif, plus il a une image de marque reconnue, plus il a de légitimité en termes de destination. Par conséquent, plus il facilite le travail des entreprises, diminue leurs coûts de commercialisation et facilite la conversion.
Nous sommes sur un territoire qui n’a aucune stratégie touristique depuis des années, qui n’a aucune visibilité dans un marché très concurrentiel alors même que ce territoire a une carte à jouer dans une société du trop, du plein, de la vitesse, de l’artificialisation, de la connexion, du toujours plus, plus, plus… Ici, c’est le moins qui est du plus : moins de pollution, moins de vitesse, moins de bruit, moins de sollicitation, moins de touristes…
Quand les collectivités territoriales arrêteront d’avoir honte de ces territoires qu’ils pensent pauvres alors qu’ils sont si riches. Ils méritent d’être valorisés pour mieux se financer et apporter une meilleure qualité de vie à l’ensemble de la collectivité. Le territoire est comme un écrin pour les entreprises touristiques. Si l’écrin est miséreux, les trésors qu’il renferment auront besoin de tellement briller pour rayonner qu’ils pourraient s’épuiser.
Ce qui nous amène au deuxième point : la santé financière des entreprises tient aussi à la santé de ses dirigeants. Ces derniers peuvent s’épuiser à créer une offre attractive sur un territoire abandonné où ils se sentent eux-mêmes abandonnés, pas écoutés, pas considérés. Pourtant, ils font leur part pour le territoire en apportant de la richesse surtout s’il s’agit d’un établissement indépendant qui ne va pas chercher à faire des économies d’échelle sans aucun état d’âme pour le territoire qui l’accueille.
Pour finir, il y a une différence notable entre un établissement indépendant et un groupe ou une chaîne hôtelière. La chaîne est autonome car sa santé financière ne dépend que d’elle, de sa gestion et de sa notoriété. Le client de cette chaîne vient dans son enseigne, pour ce qu’elle propose et pour visiter un territoire. Le client d’un établissement indépendant vient avant tout sur un territoire et plutôt dans un endroit attractif avant de choisir sa location. Les établissements indépendants sont plus fragiles que les grands groupes et ils sont aussi plus impliqués sur leur territoire.
En conclusion, la pérennité d’une entreprise touristique indépendante en territoire rural dépend de sa gestion, de son endurance, de son innovation mais aussi du dynamisme du territoire qui l’accueille et du soutien qu’il lui apporte.
À quand un questionnaire sur le ressenti des entreprises touristiques sur la politique territoriale en matière de tourisme ?
Le dimanche… C’est réseaunnable
Chaque année, nous remettons en cause nos pratiques pour vérifier leur efficacité globale et surtout leurs éventuels impacts écologiques.
Notre réflexion nous pousse à aller toujours plus loin dans une démarche éco-responsable et, cette semaine, nous nous sommes intéressés à la problématique des réseaux sociaux.
Il paraît que, en moyenne, l’impact carbone annuel d’un utilisateur de réseaux sociaux sur mobile équivaut à un trajet de 535 km en voiture. L’histoire ne dit pas si ce sont des kms en Clio ou en gros 4*4 mais avec plus de 4,5 milliard de personnes sur les réseaux sociaux, ça en fait des kilomètres parcourus et des données échangées !
Le flot d’informations sur les fils d’actualité est de plus en plus dense. Nous sommes invités à scroller sans fin durant plusieurs minutes sans but précis. Ce flux continu gave nos esprits d’images, de vidéos juste pour quelques secondes. Aussitôt consommé, aussitôt oublié ! Il s’agit d’une consommation effréné et éphémère, qui devient de plus en plus addictive.
De l’autre côté, il faut alimenter toujours plus les fils pour qu’ils ne se tarissent pas ! Le terme alimenter est même un peu léger. De plus en plus, nous avons le sentiment de “gaver des sortes de monstres”. Au fil des années, nous sommes passés d’un réseau social à plus de 10. Personnellement, nous nous cantonnons à 4 réseaux mais c’est déjà beaucoup car il faut les nourrir en permanence. Ils sont exigeants et réclament sans arrêt des posts toujours plus beaux et plus intéressants.
S’il faut 2 secondes pour regarder une publication mais il faut bien plus de temps pour la produire. Cette production demande des ressources et de l’énergie. Cela génère une grosse charge mentale et l’impact carbone est de plus en plus lourd. Mais dans quel but ?
Après une intense réflexion qui a malheureusement contribué un peu plus au réchauffement climatique car nous pouvons vous assurer que cela a chauffé dur, dur, nous sommes arrivés aux conclusions suivantes :
Nous ne voulons pas quitter complètement les réseaux sociaux car nous souhaitons rester en lien avec vous mais nous voulons aussi alléger notre impact carbone, désencombrer votre fil d’actualité et réduire notre charge mentale.
Pour y parvenir, nous ne publierons plus qu’une fois par semaine sur les réseaux sociaux et ce sera le dimanche matin… D’où le magnifique slogan : le dimanche, c’est réseaunnable…
En complément :
- Nous partagerons les publications qui mentionnent Parenthèses imaginaires et nous ferons quelques exceptions pour des informations urgentes, si c’est vraiment nécessaire.
- Nous maintenons notre newsletter en veillant à ne pas dépasser le rythme d’une newsletter par mois sachant que nous sommes actuellement sur un rythme de deux ou trois newsletter par an… 😉
- Nous écrirons au fil de l’eau des articles sur le blog que vous pouvez lire quand vous le souhaitez. Nous proposons, vous disposez, c’est beaucoup mieux comme ça.
En résumé, l’info essentielle à retenir : Le dimanche, c’est réseaunnable !
À dimanche prochain !
Huttopia ou Parenthèses imaginaires ?
Depuis quelques années, nous recevons des clients qui nous disent que nous ressemblons à Huttopia…
Est-ce vraiment flatteur ? Nous avons coutume de répondre que c’est plutôt Huttopia qui nous ressemble car notre domaine est dans la famille depuis plus de 50 ans et le concept nature que nous défendons n’a pas attendu Huttopia pour exister..
Mais les différences entre Parenthèses imaginaires et Huttopia sont finalement assez nombreuses et il nous semble intéressant de les préciser de manière à vous permettre de faire un choix en toute connaissance de cause.
La première différence essentielle qui nous vient à l’esprit est la différence de structure. Huttopia est un groupe international de tourisme qui peut être fier de sa réussite mais qui représente tout de même une forme industrielle du tourisme.
Parenthèses imaginaires est une petite entreprise familiale à taille humaine qui fait plutôt dans l’artisanat touristique.
A Parenthèses imaginaires, vous venez chez Françoise et Stephan, propriétaires du domaine. Avec Huttopia, ben, vous venez chez Huttopia et vous êtes accueilli par le directeur ou la directrice salariée du groupe.
Forcément, l’état d’esprit est différent… Nous n’avons pas dit que c’était mieux d’un côté ou de l’autre car il y a de très bonnes directrices et de très bons directeurs chez Huttopia mais c’est différent.
Le rapport qualité / prix est également très différent. A titre d’exemple, voici les prix relevés en janvier 2024 pour une location sur la semaine du samedi 03 août au samedi 10 août, soit 7 nuits dans le camping Huttopia le plus proche de nous. En face, nous avons mis une offre Parenthèses imaginaires comparable avec les mêmes possibilités de résiliation (Huttopia a une offre un peu moins chère sans possibilité de modification ou d’annulation et un paiement 100% à la réservation)
Huttopia | Parenthèses imaginaires | ||
Emplacement nu pour une tente 2 personnes | 497€ | Emplacement nu pour une tente 2 personnes | 288€ |
Tente canadienne 20m2 | 1253€ | Cabane glamping 18 m2 | 850€ |
Chalet 50 m2 avec salle de bain | 2065€ | Chalet 50 m2 avec salle de bain | 1289€ |
Pour être précis, il y a quelques différences entre les propositions.
- Pour avoir des draps et des serviettes, c’est inclus dans L’offre d’Huttopia alors que nous proposons des kits couchage en option au prix de 12€ et 18€ selon la taille. Nous ne fournissons pas de serviettes de toilette.
- Si vous voulez choisir votre emplacement au moment de la réservation, il vous en coûtera 70€ chez Huttopia alors que c’est gratuit chez nous.
- Pour un animal, un supplément de 42€ pour une semaine est exigé par Huttopia. Nous ne demandons aucun supplément.
Côté hébergement, tout est standardisé chez Huttopia. C’est plutôt de bonne facture mais c’est standardisé et vous trouverez à peu près les mêmes hébergements dans tous les sites Huttopia. Chez nous, aucun hébergement n’est identique, chaque espace a sa propre humeur, sa propre décoration et souvent sa propre histoire.
Côté activité, il y a des choses intéressantes chez Huttopia avec des activités nature sympas mais nous avons une offre ludique plus complète et plus originale.
En termes d’espace et de densité, les écarts sont plus importants. Si on regarde le nombre d’hébergements (locatif ou emplacement) par rapport à la superficie, Parenthèses imaginaires propose un ratio de 35 locations sur 27 hectares. Les trois sites Huttopia de Dordogne présentent les ratios suivants : 140 sur 20 hectares, 199 sur 7 hectares et 184 sur 13 hectares.
Cette question de densité est sans doute le plus grand contraste entre les deux concepts et c’est certainement ce point qui fait la différence entre un tourisme industriel et un tourisme artisanal. Je ne sais pas si on peut faire du tourisme durable en occupant 199 emplacements sur 7 hectares… En tout cas, nous ne savons pas le faire…
En conclusion, sans fustiger l’offre Huttopia qui a des qualités certaines, il nous semblait important de préciser que nous n’avons finalement pas grand chose à voir avec Huttopia. Vous avez peut-être envie de vous en rendre compte par vous même… Pour tester Huttopia, vous avez le choix entre 54 destinations, pour tester Parenthèses imaginaires, il n’y a qu’une seule adresse qui se trouve dans le Périgord vert… On vous attend… 🙂
L’art de la photo
Vous aimez la photo… Cela tombe bien… nous aussi…
Tout le monde aime la photo me diriez-vous ; peut-être mais il y a tout de même différentes catégories dans les amateurs de photos.
Nous sommes présents dans au moins deux catégories :
- Les artistes rêveurs magiciens
- Les techniciens méthodiques précis
Françoise occupe avec bonheur la première catégorie et Stephan se cherche dans la seconde mais il faut bien avouer que depuis quelques années, c’est Françoise qui assure le gros de notre production photo et c’est sans doute mieux pour vos yeux… 🙂
Depuis le lancement de notre site internet en 2012, nous avons déposé dans notre médiathèque plus de 3000 photos… Qui dit mieux pour un site de camping ?
C’est important pour nous d’illustrer au mieux l’endroit où vous allez passer vos vacances ou fêter votre mariage. Contrairement à certains de nos confrères, vous ne trouverez pratiquement aucune photo issue d’une banque d’image sur notre site internet. Tous les clichés sont réels et relativement peu retouchés. Nous procédons parfois au recadrage et à la réhausse de quelques tonalités pour l’harmonie du cliché mais guère plus.
- Entre heure bleue et heure dorée, notre coeur balance
- Entre téléphone high tech et Reflex classique, nos doigts hésitent
- Entre clair-obscur, macro et paysage, notre oeil voyage
Parcourez notre site internet pour croiser notre regard et n’hésitez pas à vous projeter… Si vous aimez la photo, les sujets et les possibilités ne manqueront pas à Parenthèses imaginaires. Les premiers et les seconds plans vous attendent, les ombres et les lumières vous surprendront, les animaux vous donneront du fil à retordre… 😉
Il faut maintenant choisir une image pour illustrer l’article… Pas facile lorsqu’on relit le titre dudit article mais j’ai finalement choisi une photo très simple qui illustre notre belle nature et d’une certaine manière, notre philosophie. En réalité, j’avais presque 3000 possibilités… 🙂